J'ai de drôles de prénoms, je sais. L'un d'eux, celui qu'on emploie couramment est celui d'une marque de jean, Levi. Quand au second, c'est une connotation religieuse qui plane dessus puisqu'il s'agit de Caïn, premier fils d'Adam et Eve selon la Bible. Un mélange bien dérangeant quand il faut se présenter entièrement à nouvel individu mais quitte à choisir, je préfère de lui utiliser le premier. Je m'appelle donc Levi Caïn et je suis un Billingsley. De ce coté du pays, c'est loin d'être un nom commun. Il est plus courant de le trouver sur la cote est dans des villes comme Boston, New York... Bref, le genre de ville qui contient pas mal d'émigrés irlandais, d'où mes yeux d'un bleu clair à donner froid dans le dos mais tout le monde s'en fout. J'ai vingt-huit ans au dessus de la tête, et trois quart d'une année supplémentaire puisqu'étant né un 28 mai. Un nombre d'année qui suppose faire de moi un adulte à part entière et je ne saurai m'opposer à ça. Il n'y a qu'à connaitre mon histoire pour comprendre que j'ai vécu pas mal de chose, que j'ai connu pas mal de filles. J'ai enchainé ces dernières comme on peut enchainer les bières au fil d'une soirée. Jamais de coup de foudre mais beaucoup de conquêtes, toutes féminines même si je connais pas mal d'homme qui voudraient avoir leur chance. Mais même contre de l'argent - ce dont j'ai cruellement besoin - je suis catégorique là-dessus : aucun mec ne m'approchera intimement parlant. Sauf mon frère, mais c'est une autre histoire. Pour revenir là-dessus, oui l'argent me fait défaut. En cause : bosser dans un petit bar est loin de permettre d'avoir une superbe vie quatre étoiles avec bagnoles à gogo dans le garages. La preuve, j'habite un petit appartement, j'ai une voiture qui ne démarre pas, j'ai des fringues bizarres... et je claque mon salaire dans l'alcool dans le même bar où je bosse. Si c'est pas fabuleusement con. Une chance que j'ai moins l'air con en étant sobre bien que niveau culturel, je suis loin d'être une tête. Heureusement que je sais faire quelque chose de mes dix-doigts pour compenser. Heureusement aussi que j'ai un frère qui me soutient à chaque instant, la seule famille qu'il me reste et qui se trouve unie par un lien fraternel inébranlable. Enfin je l'espère.

Philadelphie. Levi Caïn Billingsley voit le jour dans une clinique de bas étage, surement la plus médiocre de toutes celles présentes dans la région. La seule raison à avancer est le manque d’argent de ses parents. Livreur de pizza, son père Damian n’avait pour lui que la fierté d’avoir pu mener une vie paisible depuis son mariage avec Helena, cadre dans une boite informatique de grande renommée, mais touchant la misère. Pour l’anecdote, Caïn vient de naitre deux ans, à deux jours près, avant son petit frère Abel. Ce seront les seuls enfants des jeunes mariés. Cette famille de quatre personnes ignore néanmoins l'existence d'une jeune enfant, fruit de l’adultère de Damian.
La vie d’un grand frère est quelque chose sacré aux yeux de Levi. Il n'a de cesse de protéger Abel, étant vingt-quatre heures sur vingt-quatre en sa compagnie. Une relation quasiment fusionnelle entre ces deux enfants bruns qui se ressemblent sur de nombreux points, surtout au niveau physique. Mêmes traits de visages, même cheveux, mêmes yeux. Seule la carrure de Levi à l'heure d'aujourd'hui le différencie de son jeune frère, moins dessiné et moins marqué par la vie. Cette différence n’a aucune importance pour les deux Billingsley qui restent comme les deux doigts d'une main. Car l’enfance des deux enfants ne les sépare jamais. De cinq à quinze ans, ils se sont toujours retrouvés dans la même école, le même lycée, avec deux classes d’intervalles bien évidemment. Mais Levi est inévitablement plus mature et plus protecteur. Le décès de ses parents dans un accident de la route n'arrange pas ses affaires. Il est placé dans une famille d'accueil en compagnie de son frère mais supporte mal l'environnement qui l'entoure. Tandis qu'il n'avait aucun luxe dans leur appartement de Philadelphie, dans celui du New York Center, c'est l'inverse. L. C. n'aime pas ça. Tant de richesse ici, la misère ailleurs. L'enfant de quatorze ans n'est pas dupe : le monde est injuste. Il se referme sur lui-même, son caractère s'affirmant. Plus rebelle, plus marginal. Mais il se retient de toute bêtise pour éviter que son cadet ne prenne le mauvais exemple. Et puis, il n'a plus que quelques années avant de pouvoir quitter ce foyer trop lisse à son gout.
Le lycée prit fin. Le manège aussi. Les trois années précédentes sont passés rapidement, lui offrant plusieurs possibilités quant à son avenir. Diplômé, plusieurs facultés étaient à portée de mains de Levi malgré son dossier très limite. C'est à celle de Boston qu'il s'intégra dans pour autant avoir en tête un chemin précis. Prenant son envol, le jeune homme obtient un job de mécanicien pour ne plus vivre sous la tutelle de sa richissime famille d'accueil. Abel lui manque mais il communique chaque jours avec lui par téléphone ou internet. Et puis, ce manque est pallié par la vie universitaire. Levi intégra l'équipe de football du campus. Son style négligé s'affirma et la gente féminine l'adula. Toujours dans son optique de la "vie injuste", il ne garde aucun sentiment concernant ses conquêtes. Seul l'amitié semble avoir de l'importance à ses yeux, lui qui sera considéré comme un ami loyal avec raisons.
Trois ans plus tard, rien n'a changé. L.C. se sent toujours aussi proche de son frère. L.C enchaine toujours les soirées en compagnie de filles différentes - ou qu'il souhaite revoir par envie. L.C travaille toujours comme mécanicien et L.C n'a pas d'idée sur son avenir professionnel. Décidé à trouver une idée, il revient voir son frère à New-York. Tout semble être comme auparavant. Tout est comme auparavant. Hormis un seul point : les fréquentations de son frère. Abel est devenu ce qu'était Caïn il y a trois ans : un jeune homme rebelle, désapprobateur et critique à souhait mais puissance dix. Un soir, alors que tout deux sont de sortie dans un lieu branché, le tournant de la vie de Levi survient. Il a 22 ans; il aime son frère; il va devenir oncle. Abel est amoureux, il affirme que sa petite-amie est celle qu'il aime. Plus tard sur le chemin du retour, une connaissance d'Abel - un type âgé d'une trentaine d'année, le teint cireux, blouson de cuir et petit sachet de poudre en main - intervient dans une ruelle. Selon ses dires, Ab' n'a pas payé pour ce qu'il a acheté. Loin d'être con à ce point là, Caïn sait ce dont il s'agit mais tente de calmer la situation. En vain. Une rixe éclate, Caïn est repoussé mais son petit frère surgit avec une barre de fer. Le bruit est immonde, le craquement est sec, l'individu est mort sur le coup. Trop jeune et pas suffisamment expérimenté pour cacher un corps, les deux frères s'enfuient.
Pendant plusieurs heures, ils ne se parlent pas. La vie d'Abel est fichue si on découvre qu'il est l'auteur de l'homicide. Involontaire ou pas, tout le monde s'en moque. C'est Levi qui se présente à la police et qui plaide coupable. A ses yeux, même si tout cela est la faute d'Abel, il ne peut pas empêcher un fils d'avoir un père. Et il aime trop son frère pour le laisser terminer derrière les barreaux. Pendant un moment, Ab' a refusé en bloc avant de finalement fondre en larme, remerciant Levi. Quinze ans fermes mais possibilités de libération à cinq ans si bonne conduite, c'est ce qu'a obtenu l'avocat de la famille.
Cinq ans plus tard à quelques mois près, Levi sort de prison. Il s'installe chez son frère, marié et père d'un petit Dom Levi Billingsley. Tout paraissait parfait. Tout sauf Lev' qui ne put supporter que quelques semaines cette vision de perfection. Il décide de partir, de faire un tour du monde pour remettre ses idées en place. A son retour, il pose ses bagages à Pasadena pour quelques jours, s'achète une voiture et part sur les routes californiennes. A trois kilomètres de Santa Barbara, son pick-up tombe en panne. Il ne veut plus être ennuyé, veut rester seul. Levi se raccroche à la religion, préférant voir cette panne comme un signe du destin. Ca va faire une année complète qu'il vit à Santa Barbara et qu'il y travaille comme barman, s'étant fait des connaissances, des amis, des ennemis... [à voir en lien, me laissez pas comme un gars atteint de la peste hein ]

Bonjour. Alors alors, me présentez... Hum, si certains veulent me reconnaitre, je dirai que j'aime piquer les conquêtes de Msieur Bratford. Sinon, appelez moi Sky et ça sera suffisant . J'ai vite fait regardé le forum, mais ma flemme aigüe m'a obligé à cliquer sur la croix rouge. Comme je connaissais pas le truc bidule d'origine, il a fallut attendre qu'une fricadelle m'explique un peu et me demande de m'inscrire en me disant que le truc était génial. Donc me voilà, soyez géniaux maintenant (a). Graphiquement, le forum me plait mais me file un mal de crâne car trop clair à mon gout *sifflote*. Sinon j'aimerai bien une statut à mon effigie, ainsi qu'un vendeur de kebab qui porte mon nom . J'ai trouvé les images sur internet et enfin, le truc le plus important, c'est que j'estime ne pas avoir à subir les fantasmes carriéristes d'une entité générationnelle réactionnaire et oppressive et que le code semble être ok by irish