J'entrouvris les yeux, tout en formant un voile protecteur avec mes cils. Le soleil éclairait toute la pièce malgré les rideaux, et me brûlait par la même occasion les yeux. Je refermai mes yeux et reposa ma tête contre l'oreiller. Doucement, j'entrepris de m'asseoir sur mon lit mais très vite ma tête me lança. Saleté de migraine, qu'est ce que j'avais encore foutue hier soir pour avoir une telle gueule de bois ?! Je portai ma main automatiquement sur mon crâne endolori, et sentit un liquide visqueux sur mes cheveux. Après avoir examiné la substance a la couleur indescriptible, j'en déduis que je ne préférai pas savoir ce qu'il s'était passé. Je regardai le réveil à ma gauche ; quatorze heures trente-cinq. La journée était déjà bien entamée apparemment. Je m'étirai tous les membres avant de me lever, tout doucement. Je m'étais couchée toute habillé ; signe de ma grande présence d'esprit de la vieille. Je me dépêchai de prendre une douche. L'odeur que je dégageai m'ôta absolument toute envie de savoir ce que j'avais fichu la hier soir.

Une fois prête, les chaussures aux pieds, je quittai la maison. A cette heure je ne savais pas encore si je devais petit-déjeuner, manger ou goûter, je décidai donc en chemin. Les Sex Pistols à fond dans mes oreilles, j'avançai vers le Eastpark pour me vider la tête. Je m'arrêtai sur le chemin acheter une barquette de frite, que j'engloutis en moins de deux. Après une bonne vingtaine de minutes de marche, je débouchai enfin sur l'entrée est de Eastpark.

Il était maintenant dans les seize heures, et en ce dimanche ensoleillée la plupart des familles étaient de sortie. J'allumai une cigarette et la porta à la bouche. Deux enfant mes frôlèrent ; un petit garçon poursuivait une fillette, une araignée à la main. Ce spectacle me fit sourire. J'esquivai à plusieurs reprises des familles en train de grignoter sur l'herbe, ou bien de jouer au football. Je ne pourrai pas dire que ces scènes sont familière, qu'elles éveillent en moi un souvenir ou quoi car je ne les aient jamais vécut. D'une part car je n'aime pas le foot, mais surtout que je n'ai jamais eu de famille comme celle-ci. Même quand mon père était avec nous, il n’avait pas de temps pour des choses si insignifiantes. Je continuai à déambuler a travers le parc, n'ayant aucune envie de rentrer. J'allumai une clope, puis deux, et enfin une troisième.

Cette dernière ne fit pas long feu, c'est le cas de le dire. Alors que dans mon casque, mon groupe préféré entamai un solo de guitare des plus entraînant, je fis semblant d'imiter un guitariste et commença à bouger dans tout les sens en mimant un instrument dont je ne savais pas jouer. Cigarette à la main, je frôlai une jeune fille qui passa un chouilla trop près de moi. La cigarette vola, et je vis la femme dire quelque chose que je n'entendis pas. J'enlevai mes écouteurs en m'excusant. « Ohh, je suis désolée ! Sincèrement, excusez moi je ne vous avez pas vue. » J'observai la tee-shirt à présent troué de la jeune fille, complètement fichu. « Je paierai pour ça ... », dis-je en désignant le tee-shirt du doigt. « Au fait, je m'appelle Indiana, mais tout le monde m'appelle Indie. », lâchai-je finalement en souriant.

LES CRYSTAL CASTLES ! Omagad, tu connais ?!
Rien que pour ça, je vais essayer de vite te répondre !