« Voilà ce que t'as fait Jonathan. » avais-je alors dit à mon petit-ami -qui était en fait marié-. Il le pris alors dans les mains, sans savoir vraiment quoi en penser. « C'est...c'est pas possible ! Mais on avait pourtant...» Sans même attendre la fin de sa phrase, je le devançai. « ...pris nos précautions, je le sais. Mais qu'est-ce que tu veux ? Je suis enceinte de toi, voilà tout. » Oui, ce n'était pas terrible comme tournure, mais c'était le résultat de nos ébats, rien de plus. On n'avait pas pris nos précautions, et voilà ce qui était arrivé. Personne n'y pouvait rien. « Et tu me dis ça comme ça ?! » Il se mit alors la main au visage, l'air désemparé tandis que moi, sereine et détachée, étais assise sur le lit. Il devait surement penser à sa femme, à ce qu'il allait lui dire ou s'il fallait qu'il lui dise justement. « C'est une façon comme une autre tu sais. Mais tu n'es pas heureux d'apprendre ta paternité ? » Même moi je ne savais pas en fait. Être mère ? Je n'y avais jamais pensé et pour tout dire, ça ne me donnait pas trop envie si pour qu'au final mon gosse se retrouve aussi perdu que moi. Pour l'instant ce n'était qu'un embryon, je ne devais pas m'inquiéter. « Et bien...je...je ne sais pas. C'est...c'est...bon désolé, je dois y aller. On en reparle plus tard d'accord ? » Un beau moyen de se défiler oui ! Il devait peut-être prendre du recul par rapport à tout ça, ce que je comprenais ; mais il aurait pu faire un effort, même s'il y avait son mariage en jeu. C'est dans les moments comme ceux-là où l'on voit la différence entre les mecs biens et les salops.