LENORE OAKLAY a grandi dans une FAMILLE UNIE. C'est la première chose qu'elle vous dira sur elle après le fait qu'elle soit une psychologue diplômée de son Etat qui reçoit sur consultations sur lundi au vendredi de dix heures à treize heures et de quatorze heure à dix-huit heures trente sauf le jeudi soir où elle reçoit jusqu'à vingt heures. L'autre chose c'est que sa vie a été un long fleuve tranquille. Elle n'a jamais lutté pour passer dans la classe supérieure, ni pour entrer à l'université dans la section qu'elle souhaitait, ni pour obtenir son diplôme supérieur de Psychologie et sciences du comportement. Elle a eu deux petits copains, chaque histoire ayant durée quatre ans. Un au lycée, l'autre à la fac. Soit deux partenaires, si on va par là. Ses cheveux sont toujours coiffés, même par temps humide. Elle vit dans une ravissante petite maison avec deux chambres et une salle de bains, une cuisine, un salon et une salle à manger qu'elle a pu obtenir à crédit avec un taux intéressant car elle a un travail et un revenu fixes ainsi que la caution de ses parents. Bref, si vous devez haïr une voisine, c'est elle. Malheureusement pour vous, elle est tellement adorable que vous n'y arriverez même pas.

« Miss Lenore Oaklay ! » Sous un tonnerre d’applaudissements la jeune femme monta sur l’estrade à la suite de Peter Nolson et s’approcha du directeur des études de l’université qui lui tendit son diplôme. Naturellement elle portait la robe solennelle et le chapeau assorti ; elle était rayonnante et elle accueillit son rouleau enrubanné avec un large sourire lumineux dont elle avait le secret. Après cinq ans d’études elle avait finalement son diplôme et par conséquent son permis d’exercer sa passion. Pour beaucoup, la psychologie était une voie professionnelle parce qu’il faut bien choisir quelque chose et qu’il ne faut pas apprendre tous les os du corps humain pour y arriver – pour elle, il s’agissait d’aider les autres. Elle chercha dans la salle sa famille et trouva ses parents et son petit frère pas très loin de l’estrade, caméra à la main et larmes aux yeux. Elle leur fit un rapide signe avant de continuer son chemin et d’aller retrouver ses camarades diplômés. Les démonstrations en public n’étaient pas trop son genre et malgré sa gentillesse, Lenore n’était pas fan de la vie en société. Elle aimait se concentrer sur les gens qu’elle aidait et les gens qu’elle aimait, pas sur une nuée de connaissance sur lesquelles elles ne pourraient pas compter. Elle chercha des yeux son petit ami. Ils étaient ensemble depuis quatre ans, il était quasiment son seul ami dans cette université ; elle le repéra rapidement et se dirigea vers lui, tout sourire. Il avait l’air un peu tendu. « Qu’est-ce que tu as ? » demanda-t-elle alors, inquiète, « Rien, c’est bon. » Elle fronça les sourcils mais laissa courir et reporta son attention sur le reste de la cérémonie.

Quelques heures plus tard ils étaient ensemble à la soirée de célébration de la remise des diplômes quand soudainement il la prit à part dans un coin de la salle. Le regard froid et sérieux, il posa sa main sur son bras. « Lenore… » Elle se mordit la lèvre, ne sachant pas à quoi s’attendre mais n’ayant qu’un très mauvais pressentiment. « Ces quatre années avec toi… Elles étaient parfaites. » « Henry où… » « Laisse-moi finir, sinon j’y arriverai pas. » Son regard parcourut la salle, inconsciemment pour s’assurer que personne n’était témoin de leur conversation. « Je t’aime Lenore, mais j’arrive… on arrive à un moment dans nos vies où on a l’opportunité de devenir enfin des adultes, de tout construire et… je veux pouvoir prendre cette chance… En repartant en zéro. » Elle resta bouche bée quelques secondes. « Je suis pas sûre d’avoir compris Henry… » « Lenore c’est fini. »



« Oui maman… Non maman… Si, je te jure. Oui. D’accord. Oui. T’inquiète pas. Hum. Oui. Allez, maman je te laisse on m’attend. Oui, je t’aime aussi. Embrasse papa pour moi tu veux ? » La jeune femme raccrocha finalement avant de se retourner pour rentrer dans le local loué par les policiers de la ville pour leur soirée annuelle, mais elle sursauta car elle ne s’attendait pas à tomber sur Milow, appuyé contre le chambranle de la porte, le regard fixé sur elle. Ils venaient de se rencontrer et alors qu’ils étaient en pleine discussions, le téléphone de la jeune femme avait sonné et comme la famille est sacrée pour elle, elle était allée répondre à l’extérieur. Il était venu la retrouver, deux verres dans les mains et il lui en tendit un. Lenore était toujours invitée au commissariat car elle consultait parfois sur des affaires. Et puis il faut dire aussi qu’elle était tellement jolie et adorable que les policiers tentaient toujours leur chance avec elle. Elle les repoussait toujours gentiment, n’étant pas spécialement intéressée par l’idée d’une relation à l’heure présente, son cabinet de consultation lui prenait tout son temps car elle se constituait une clientèle, et la jeune femme veut être sûre avant de s’engager. Ce qu’elle veut c’est une famille, pas une ribambelle d’ex-petits-amis. Mais Milow… elle ne savait pas, elle avait été envoûtée par son regard azur. Il lui tendit un verre et elle le prit, se sentant déjà vaciller à cause de l’alcool, ou autre chose…

Contrairement à tout ce qu’était Lenore, Milow termina dans son lit ce soir là. Outre le fait que leur nuit avait été exceptionnelle, il n’était pas parti ; il avait dormi chez elle, avec elle. Au petit matin, ils avaient parlé des heures avant de se décider à quitter son lit. Elle avait commencé à essayer d’en savoir plus sur lui, pour se disculper d’avoir couché avec un inconnu ainsi. Mais il avait refusé de répondre à ses questions, ce qui au lieu de la dissuader ne l’avait rendue que plus curieuse, d’autant plus que sa formation de psychologue lui permettait de dénicher quelques indices dans ses propos plus qu’opaque. Une fois encore était-ce à cause de ses yeux bleus, elle n’en savait rien, mais elle ne voulait pas lâcher l’affaire. Lenore Oaklay ne couche pas avec des inconnus – elle était déterminée à faire de Milow quelqu’un de connu.

Tout d'abord, le code : Deux demi-frères ça a jamais fait un frère.
Ensuite, c'est simple, je m'appelle Julie, de pseudo Birdie et je déteste me présenter J'ai 21 ans, j'aime Proust, les macarons Pierre Hermé, les thés Mariages Frères et soit des goûts de prostituée Russe luxe J'hésite en Google Chrome et Mozilla 4, je suis team Blackberry, j'adore Keira Knightley, Guillaume Canet et Garrett Hedlund, mon chanteur préféré est Ray Lamontagne et par conséquent j'écoute énormément de Folk. J'aime aussi beaucoup le blues, la musique indé et l'électro.
Voilààààà !