❝ we can pretend nothings changed, pretend it's all the same. and there will be no pain tonight. it’s gonna be alright. ❞

J'étais heureuse de retrouver mon chez moi après une telle journée de travail. Qui aurait pu se douter qu'autant de couples se trouvaient être autant en difficulté. La fin de journée, ainsi que la soirée passa remarquablement vite, seule avec mon enfant, pendant que Martin se trouvait encore au bureau. Déjà allongée, Martin se décidait enfin à rentrer, sans même m'adresser le moindre regard, dans une bonne intention, je lui lançais alors « Et cette journée de travail ? » je n'eus rien comme réponse, pendant que je m'enfonçais d'avantage dans le lit, prête à m'endormir profondément. Le dialogue était rompu entre Martin et moi, et pourtant, la situation ne m'inquiétait pas plus que cela. Je mettais cela sur le compte de l'arrivée de Morgan, ainsi que sur nos emplois du temps chargés. Parfois, il arrivait encore que nous ayons des gestes tendres l'un envers l'autre, mais ses moments étaient devenus profondément rare. Le pire dans toute cette histoire, c'était que j'étais thérapeute, et que je ne me rendais pas compte de tout les problèmes qui nous entouraient à présent, et encore moins de l'infidélité de mon mari. On me disait souvent trop amoureuse, donc trop aveugle pour me rendre compte des évènements. Peut-être, je ne le cachais pas. Un froid était jeté entre nous, et rares étaient les moments où nous nous croisions. Bien évidemment le matin, sinon, tard le soir quand il rentrait du travail. Auparavant, j'avais pris l'habitude de venir le voir sur son lieu de travail, mais encore une fois, c'était intention s'était perdu, lors de la naissance de notre fils. Actuellement, le seul lien que nous possédions, était notre fils, si il n'était pas là, nous serions de parfait inconnus.

Profondément endormi, cela changea rapidement lorsque j'entendais alors Martin soupirait à mes côtés. Me retournant légèrement vers lui, il était à présent, debout, dans le noir, près de la fenêtre, les sourcils froncés. Posant mon regard sur le réveil, à présent, c'était moi qui poussait un soupir lorsque je vis afficher 3h24 du matin. Cherchant malgré tout à me rendormir, c'était peine perdu, puisque je faisais partie des personnes qui étaient dans l'incapacité de se rendormir une fois réveillée. Je me redressais alors, assise dans le lit, fixant Martin. « Qu'est-ce qui se passe Martin ? » Ma voix était enrouée, à cause du sommeil, mais qu'importe, je ne le lâchais pas du regard. Ma question avait en vérité un double sens. Je savais qu'il dormait souvent mal, et qu'un rien pouvait le réveiller – d'où le fait que lorsque Morgan était encore jeune, Martin était toujours le premier à donner le biberon quand je n'arrivais pas à me lever. Je voulais surtout savoir pourquoi il se montrait si désagréable envers moi, alors qu'au fond, je n'avais rien fait de mal à part travailler, et m'occuper de notre fils. J'étais loin d'être une mauvaise épouse. Je n'avais jamais posé de questions sur le fait qu'il rentrait si tard, bêtement, je lui préparais encore des repas qu'il pourrait se faire réchauffer si il avait besoin. J'étais acceptée par sa famille, et j'aimais les aider en cas de besoins. Et je n'étais pas vraiment le genre de femmes à faire des crises pour un rien. Je me levais du lit, pour m'approcher de lui, un sourire sur les lèvres. Glissant ma main dans la sienne, je lui disais alors dans un chuchotement « Reviens te coucher, ça va passer. » Je ne savais pas ce qu'il se passait dans sa tête, mais c'était toujours bon de dire aux autres que les choses pouvaient s'arranger. Seulement, il retirait sa main de la mienne, avant de poser son regard bleu sur moi, en me dévisageant.