Les jours se ressemblaient de plus en plus. J’avais l’impression de me lever le matin et de revivre la même chose à chaque fois. Pourtant ce n’était jamais le même pied que je posais en premier au sol, ce n’était jamais à la même heure que je me levais et c’était encore moins la même fille que je retrouvais à côté de moi dans le lit. Peut-être que les jours se ressemblaient mais pas les réveils. En tout cas ce matin : Rien. Pas de filles et je n’avais pas fait la fête la vieille. Une grande première je dois avouer, mais j’avais passé ma soirée en compagnie d’une pizza, de bières et d’un bon film western. J’adorais les westerns, de vieux films et souvent les meilleurs. Mais comme moi et les matins ça fait bien deux, j’avais comme à mon habitude beaucoup de mal à me lever, encore plus quand l’heure qui clignotait sur mon réveil depuis déjà cinq bonnes minutes indiquées « 7h00 » pile. Oh j’allais me rendormir pas de panique.

7h15. Non, je n’avais décidemment pas sommeil. Je n’aimais pas être debout de bonne heure, parce que résultat, je n’avais plus d’excuse pour ne pas aller en cours. Mais ça n’allait pas m’empêcher de ne pas y aller, bien au contraire. C’est peut-être le seul point où je ne ressemble en rien à mes parents : Mon goût très prononcé pour la flemmardise. Mais la vie est tellement magnifique quand on ne fait rien de ses journées, qu’on reste allongé à regarder de la télé, ou mieux à jouer de la musique à n’importe qu’elle heure de la journée, emmerder les voisins d’à côté parce qu’on joue trop fort, et sortir. Profiter de la vie quoi, sans se soucier du reste. On est jeune qu’une fois, il faut bien s’amuser non ?
Quoi qu’il en soit, puisque je n’arrivais pas à trouver le moyen de me rendormir, je pris la solution de facilité : Me lever. Non sans difficulté bien évidemment, je tournais souvent au radar le matin, il ne fallait pas me bousculer, ni même me parler tant que je n’étais pas bien réveillé. Je mis bien deux ou trois minutes à sortir de ma chambre, le temps que je pousse mes affaires qui trainaient par terre, et le temps aussi que j’atteigne la porte qui était à l’autre bout de ma chambre. Je viens de vous le dire, les matinées sont très difficiles. Une fois sorti, j’entrepris de prendre directement une douche. Une fois fait, je repartis dans ma chambre pour m’habiller. Un jean qui trainait par terre mais qui n’avait pas l’air sale, un tee-shirt blanc avec un sweat vert par-dessus. Je partis ensuite dans la cuisine prendre un « petit déjeuner ». Un verre de lait avec la télé allumée sinon c’est sans intérêt. Les chaines musiques comme j’avais l’habitude de mettre. Quand j’eus fini de boire mon verre de lait, je pris ma guitare ainsi qu’un bonnet blanc et sortis de l’appartement direction la plage. Il était encore tôt, je savais que l’endroit n’était pas beaucoup fréquenté, et puis si je m’amusais à faire de bruit sur la plage, tout le monde allait partir et je serais tranquillement, à moins que je ne me fasse virer avant, mais il n’y a pas de contrôleur sur les plages à huit heures du matin, surtout quand on est censé aller en cours. La sécurité devrait penser à des gens comme moi, qui passent leur temps à sécher. La plage est très fréquentée par les musiciens !

Quoi qu’il en soit je partis à pied. Je n’habitais pas très loin de la plage, et je pouvais me permettre de marcher un peu. Prendre un bon bol d’air frai le matin, ça faisait du bien. Quoi qu’à Santa Barbara, le soleil est déjà bien chaud le matin.

Une fois arrivé je partis m’installer dans un petit coin tranquillement, pas très loin de la mer. J’enlevais mes chaussures, je préférais être pied nu dans le sable, c’était bien plus agréable. Je regardais un instant ma basse…. J’avais oublié quelque chose. L’ampli. Comment on veut jouer de la basse sans ampli ? C’était possible, mais le son était moins joli et j’avais l’énorme flemme de retourner la chercher… et niveau transport ce n’était pas le plus pratique. Une fois de plus je n’étais pas assez réveillé. Tant pis, j’entrepris de jouer quand même. Le son serait moins bon, mais pas grave. Du Mickaël Jackson dès le matin, c’est bien non ? Beat it. L’une de mes chansons préférées du roi de la pop. Je commençais à jouer tranquillement, regardant la mer légèrement agitée. Je sentis au bout de quelques minutes une présence à côté de moi. Je m’arrêtais de suite, réflex. Je tournais la tête avant de sourire à la personne assise à côté de moi. Louise autrement appelé Lou pour les intimes. La musique était notre seul point commun. Je n’aimais son côté trop « protection de la nature ». Le pire c’est qu’Indie est comme moi… peut-être qu’elle fait un peu plus attention que moi certes. J’avais un point de vue sur la l’environnement complètement idiot je l’avoue, mais c’est comme ça. Je ne suis pas pour cette règle idiote « Ne pas jeter ses papiers par terre ». Et quand y’a pas de poubelles ? Y’a pas le choix, par terre. Mais je me faisais reprendre sans arrêt par cette chère Lou, elle avait les yeux partout, et comme très souvent, je finissais par lui obéir. Allez savoir pourquoi.

Aileen « Oui mais non. Je sens que tu vas me déconcentrer. »

Je fis un petit sourire, je ne le pensais pas évidemment quoique… mais j’adorais l’embêter, c’était plus fort que moi.

Aileen « Tu n’es pas censé être en cours ? Ne me dis pas que tu sèches ! »

Aileena demandé a être supprimé. Je dois donc archiver ce sujet