Qui suis-je ? Où vais-je ? Telles sont les questions que je me pose de ma piètre existence. Je n'ai rien de très extraordinaire à pouvoir vous raconter, et je ne sais si je saurai vous tenir éveillé lors de ce long récit, qu'est ma vie. Je ne suis qu'une simple jeune femme terrifiée de l'hostilité de ce monde, qui lui, ne sait m'apprécier à ma juste valeur. Je ne suis qu'un pantin facile à manipuler, qu'une enfant issue d'une profonde naïveté écœurante, mais qui essaye tant bien que mal de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Je suis née dans une petite ville d'Amérique, Santa-Barbara. Une ville que j’affectionne beaucoup, et que je n’aimerais quitter pour rien au monde. Le temps ensoleillé a le don de me mettre de bonne humeur, même si la pluie en vient à m'apaiser au plus haut point. Cette contradiction est bizarre vous direz vous probablement ? Mais je le suis, je le suis réellement, et je n’en éprouve aucune honte. J'ai toujours été une jeune femme assez réservée et il peut souvent m'arriver de rougir pour n'importe quoi, ce qui fait mon charme d'après certaines personnes que je n'arriverai probablement jamais à comprendre. J'ai un goût assez prononcé pour la solitude, voilà pourquoi j'ai quitté le foyer « familial » pour prendre mon indépendance. Je vis seule dans un petit appartement. Malgré mon caractère quelque peu solitaire, je fais de mon mieux pour ne pas décevoir mon entourage, bien que mes mots en viennent quelques fois à souiller les âmes, sans que je m'en rende compte pour autant. Bref, je crois m'être assez étalée sur les détails quelque peu futiles de ma vie. Je m'appelle Sixtine Celia Blackburn et voici mon histoire...

Groupe Famille déchirée

Je me trouvai à présent en face d'un homme aux airs savants attendant que je décroche un mot, que je daigne raconter mon histoire. Mais je ne savais si j'étais prête à cela ni si je saurai le tenir éveillé durant ce long récit, qu'est mon existence.

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Il disait qu'il l'aimait, il disait qu'il la voulait et que personne ne pouvait la désirer plus que lui. Elle l'écoutait, elle buvait ses paroles telle une adolescente fougueuse, ce qu'elle était de toute évidence. Elle n'était âgée que de 19 ans et sa vie allait déjà prendre un tout autre tournant. Mina Benett était une femme douce, gentille, bienveillante, mais hélas cruellement naïve, ce qui allait aujourd'hui mener à sa perte. Elle croyait qu'il demeurait différent, qu'il l'aimait avec sincérité, mais hélas cela était tout autre. Je ne connaissais nullement encore les raisons qui l'avait poussé à lui faire confiance, mais une chose était sûre, cet homme allait changer sa vie de façon radicale. Orion Blackburn s'appelait-il, un prénom si tendre, si énigmatique qu'il en demeurait troublant. Je ne comprenais pas encore comment il avait opéré pour l'attirer dans ses filets, mais tout ce que je savais était que cet homme était mon père et qu'il m'avait abandonné. Ma mère n'avait été qu'un piètre pantin de fortune pour celui-ci, qu'un simple pion sur un échiquier qu'il s'était plu à manipuler pendant un instant. Je ne savais comment vivre cette situation, je ne savais comment le comprendre ni comment accepter son départ. Pourtant je me devais de ne rien en montrer à ma mère, qui elle, refusait catégoriquement de me parler de lui, et pourtant j'avais envie d'en apprendre davantage sur sa personne. 

D'après les dires de ma mère, il était venu me voir une seule et unique fois à la maternité, pour s'imprégner de mon visage avant de disparaître pour toujours. Avait-il un jour eu pour envie de faire marche arrière ? Avait-il un jour regretté cet abandon ? Je n'en savais rien et je croyais que je ne le saurais jamais. Tout comme ma génitrice, j'avais toujours mis un point d'honneur sur le sens des responsabilités, ce que je ne tenais pas de mon père. Chaque jour, je voyais dans son regard une certaine tristesse que nulle personne ne pouvait déchiffrer à part moi qui l'a connaissait par cœur. Ayant appris que celle-ci avait été enceinte si jeune, ses parents lui avait coupé les vives complètement, ne cherchant nulle explication de sa part. Ma mère avait toujours demeuré seule face à la vie, face aux tourments qui s'étaient abattus sur elle sans crier gare. Mais malgré cela, elle s'était toujours efforcée de m'aimer pour deux, de m'affirmer que nous allions nous sortir indemne de cette impasse, de cette terrible impasse. Et moi, je lui faisais confiance, sachant pertinemment qu'elle savait gérer toutes les situations, même les plus périlleuses. J'avais toujours eu une profonde peur de la perdre, une peur qui ne cessait d'accroitre jour après jour, car celle-ci était la seule famille légitime que j'en venais à posséder. Après toutes ces années, elle était devenue ma force comme ma faiblesse, chose qui m'effrayait au plus haut point, car si j'en venais un jour à la perdre, je crois bien que ma vie en serait terminée. J'ignorais que ce jour était si proche. 

Pour ma part, j'ai toujours eu un goût prononcé pour la solitude, trouvant les discussions autour de moi d'un pathétique à couper le souffle, même si j'étais contrainte de m'y mêler. Préférant être seule face à moi-même, je m'étais comme enfermée dans une spirale infernale que moi seule était apte à comprendre. Mais cela s'arrangea au fil des années, années où je pus affirmer réellement ce que j'étais, bien que la confiance me perdait. Malheureusement, j'étais loin d'être un ange et j'avais toujours eu beaucoup de mal à me plier aux règles de conduite auxquelles je me devais de me soumettre à l'école, voilà pourquoi je donnais beaucoup de fil à retordre à mes professeurs, mais c'était hélas ma mère qui se devait de supporter mon conflit perpétuel avec la vie. Malgré mes multiples bavures qui se faisaient hélas des plus fréquentes, celle-ci m'affirmait la plupart du temps qu'elle serait toujours fière de moi et qu'elle m'aimerait au-delà de toutes mesures. Ses paroles arrivaient toujours à m'adoucir, à me rassurer, à calmer mes appréhensions qui se faisaient des plus fréquentes. En l'absence d'un père, elle fut obligée d'assumer ces deux rôles à la fois, ne savant parfois plus où donner de la tête. J'avais toujours fait de mon mieux pour l'aider, mais la situation en venait à me dépasser aussi. 

Mais ma vie bascula lors de cet accident. C'était une journée pluvieuse et orageuse et j'avais attendu ma mère devant l'école pendant plus d'une demi-heure avant de me décider à rentrer à pied chez moi. Mais c'était à cet instant que mon professeur m'avait interpellé m'informant que ma mère s'était tuée dans un accident de voiture. Je n'avais même pas prit la peine de l'écouter durant ses explications, car à cet instant mon monde s'était comme écroulé tel un château de cartes. Je n'avais désormais plus de raison de continuer, mais pourtant je me devais de garder la face devant cette épreuve qui allait probablement me soumettre à une mort lente et douloureuse. J'avais peur quanta l'avenir qui se montrait désormais incertain, face à cette réalité qui était tombée sur moi tel un énorme coup de massue. Le lendemain fut le jour de son enterrement, là où j'avais profondément hésité à me rendre pour m'épargner cette souffrance. Mais j'avais tout de même décidé de prendre mon courage à deux mains et d'affronter cette peur et cet événement que j'avais tant redouté. J'avais bel et bien perdue celle qui avait toujours été comme la prunelle de mes yeux, celle pour qui j'aurais voulu me battre, mais qui n'était désormais plus. Autour de moi, il n'y avait que quelques personnes dont j'ignorais l'existence, quelques-uns de ses amis je présumais. Cependant, l'un d'eux attira plus particulièrement mon attention, il me fixait...

Je n’appris que quelques minutes plus tard qu'il était mon père, celui qui avait fuis, celui que je n’arrivais à mépriser. Il n'était hélas pas comme je me l’étais imaginé. Il demeurait tellement froid, inexpressif...que je ne savais guère quelle réaction adopter avec celui-ci. Je le haïssais de tout mon être, mais pourtant je m'étonnais moi-même à vouloir le connaître davantage, de comprendre pourquoi il était parti. Maintenant que ma mère était morte, il tenait visiblement à prendre ses responsabilités. Ce n’est que six années plus tard qu'il réalisa enfin qu'il avait une fille, à qui il n'avait pas manqué. Mais hélas, j'étais bien trop petite pour protester à cette autorité « parentale » et je n'avais nulle part où aller, mis-à-part avec lui. Je n'avais pourtant aucune envie de le suivre, mais hélas, il demeurait jusqu'ici ma seule et unique famille. Ayant déjà perdu tous mes repères face à la disparition de celle qui était ma mère, je fus contrainte de devoir suivre mon père à la maison « familial ». A cette époque la perdition émanait en moi, je me sentais tellement seule et incomprise que je n'avais nullement bronché lorsque celui-ci eut enfin décidé d'occuper son rôle de paternel. Notre cohabitation ne fut guère des plus ordinaires. Cet homme qui m'avait toujours été inconnu semblait avoir un réel penchant pour l'alcool. Il n'était pas l'un de ces multiples stéréotypes qui buvaient et violentaient leurs enfants, il buvait tout simplement. Malgré ses efforts pour arrêter, il continuait à souiller son âme de cet élixir qui demeurait l'un des pires poisons que la planète ait pu porter, symbole de son éternel déchéance.  

Mon existence prit un tout autre tournant lorsque je fis la rencontre d'un jeune homme énigmatique qui habitait en face de chez moi. Je n'avais cessé de l'observer depuis mon arrivée et je m'étais risqué à l'aborder. Contre toute attente, celui-ci m'avait lourdement envoyé baladé, mais étant de nature déterminée je ne m'en étais pas formalisée, au contraire c'était d'ailleurs ce qui m'avait poussé à rester en sa compagnie. Raphaël était son prénom. Aussi étonnant que cela pourrait paraître je m'étais toujours sentis comme liée à ce garçon, comme si j'avais eu la chance de trouvait le seul être qui saurait me rendre heureuse. Tout ce que je savais, était que j'étais éperdument amoureuse de lui. L'amour, qu'est ce qu'une enfant de sept ans pouvait connaître à cela ? Même aujourd'hui je ne saurai vous élucider cette question plus que paradoxale. L'enfant perdue que j'avais toujours été avait su trouver un repère en la personne de Raph', jeune homme énigmatique, malgré qu'il n'avait jamais cessé de me repousser. Il était bien plus vieux que moi, bien plus mûr autant psychologiquement qu'émotionnellement. Je ne m'étais jamais imaginée un avenir sans lui et pourtant c'était lui qui m'avait échappé. Je l'avais regardé partir derrière la fenêtre de ma chambre à l'âge de mes douze ans. Je me rappelais encore de ce jour comme si c'était hier, ainsi que de cette unique larme qui avait coulée telle une traitresse le long de ma joue. J'avais regardé le taxi s'éloigner en me persuadant que cela n'était qu'un piètre cauchemar.


Les années passèrent, et je n'eus aucune nouvelle de Raphaël, même pas un simple coup de téléphone que ce soit de sa part ou de la mienne. Je n'aurais su quoi lui dire, je n'aurais su lui avouer qu'il me manquait et que je voulais qu'il revienne auprès de moi. Je dû vivre ma propre vie, tenter vainement de l'oublier et de me dire qu'il était fort probable que je ne recroise plus jamais son chemin. Cette période avait demeuré l'une des pires de mon existence car c'est lors de cette année que je perdis ma meilleure amie. À cette époque je n'avais que 18 ans et la vie me laissait déjà un certain goût amer. Cela s'était produit lors d'une soirée bien arrosée à l'anniversaire d'un ami proche. Ma meilleure amie avait eu la brillante idée de prendre le volant après les festivités et la gourde que j'avais toujours été ne l'en n'avait nullement empêché. Ce qui dû se produire se produisit. Je ne saurai vous décrire exactement ce qu'il s'était passé lors de cette funèbre nuit car mes souvenirs demeurent jusqu'à aujourd'hui des plus vagues. Je me rappel simplement avoir perdu ma meilleure amie et que cela était entièrement de ma faute.

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Durant mon long monologue il n'avait cessé de me regarder, mi compatissant, mi heureux d'avoir su me faire parler. Un sourire se dessina sur ses lèvres, sourire qui me fit instinctivement baisser le regard. J'avais honte de m'être fait berner de la sorte, honte de m'être ouverte aussi facilement devant un inconnu. Mes yeux se levèrent de nouveau vers mon interlocuteur et celui-ci me tendit un téléphone en me suggérant d'appeler quelqu'un, un être qui m'était cher. Bien sûr, je savais qui était cette personne, mais je ne pouvais...je ne pouvais faire ressurgir mes vieux démons. Le psychologue me tendit ce maudit téléphone avec plus d'insistance et je n'eus d'autre choix que de le prendre et de me soumettre à une plus grande tentation. Je ne savais pas réellement ce que j'étais en train de faire et c'est à ce moment précis que je me souvins de la veille de sa fuite. Raphaël était venu me voir pour m'informer de son départ. Je n'avais eu aucune réaction lors de son récit, je n'avais essayé de le retenir. Il m'avait prit le bras et avait écrit son numéro de téléphone sur mon plâtre au cas où je voudrais le joindre, numéro que je n'avais jamais composé, jusqu'à maintenant...

Donc euh...je m'appelle Safia mais en général tout le monde m'appelle Saf'. J'ai 19 ans et toutes mes dents même si dans mon caractère je peux faire bien plus jeune. Je ne sais plus vraiment où j'ai connu le forum...surement par partenariat avec autre forum dont le nom m'a échappé. Je trouve que le contexte est très élaboré et intéressant et le design est juste WAAW ! Et bien sûr, je suis très impatiente de pouvoir rp sur ce forum =) ah oui...le code du règlement est: ESTAS BUONO PAR IRISH