Alors qu’elle empruntait les marches pour s’aventurer davantage sur le campus, la sonnerie de son cellulaire retentit au fond de sa poche. Le saisissant derechef, elle le porta à son oreille quelques peu surprise d’avoir au téléphone la jeune sœur de Jack. Ce dernier avait mis un terme à leur relation il y a de cela une année, alors ne comprenait pas réellement pourquoi sa frangine la contactait maintenant. Son frère aurait il des ennuis ? Aurait-il été victime d’un accident de voiture ? Ou alors bien au contraire il cherchait à prendre des nouvelles par le biais de sa frangine ? Passant une main dans sa chevelure légèrement ondulée, elle répondit doucement bien que sur la défensive. « Je ne sais pas ce que tu veux Rose, mais tu n’as pas à jouer le rôle pour … ». « … Je sais ce que tu penses de Jack, crois moi je n’ai pas compris ce qu’il cherchait mais tu devrais lui laisser un moyen de t’expliquer. ». Elle n’eu pas le temps de finir sa phrase que son interlocutrice lui coupa rapidement la parole. Comme elle s’y attendait, la sœur cadette de son ex petit ami prenait la défense de son frère et après tout qu’est ce que l’on ne ferait pas pour sa propre famille ? Elle ne comprenait pas réellement où voulait en venir sa correspondante qui au bout du fil ne cessait de plaider la cause de son lien fraternel, le temps en demeurant dans un mystère total. « Pourquoi tu ne me dis pas directement ce qu’il en est ? Ça irait plus vite tu ne crois pas ? ». Avait elle rétorquait légèrement impatiente alors que d’ordinaire rien ne semblait déranger sa patience froide. Une fois de plus, la blonde qu’elle avait connue autrefois se murait dans le silence. « Il m’a fait promettre de ne rien te dire. ». Pressant ses lèvres en une ligne mince, elle tentait tant bien que mal de ne pas faire apparaitre son énervement. « Ecoute, dis lui simplement qu’il a été très clair il y a un an et que les choses sont toujours ce qu’elles sont. ». Dans son emportement elle en oublia les formules de politesses et mit fin à la conversation. Au diable, qu’ils aillent tous au diable ! (…) Ce qu’elle ne savait pas le moins du monde c’était que le dénommé Jack était revenu au bercail. La maison de ses parents était des plus silencieuses, un temps qu’elle ne voyait que pour une chose à ce moment précis. La peinture. Voila bientôt longtemps qu’elle n’avait pas peint et puis cela ne lui ferait pas de mal. Marchant en direction du sous sol où reposait ses aquarelles de couleurs et ses esquisses, elle saisit une veste à capuche qu’elle enfila au passage. Puis dans une habitude coutumière elle s’installa toisant son chevalet prête à laisser son imagination s’emparer de son esprit puis de ses mains. Les minutes filèrent dès lors à une extrême vitesse et c’est donc avec une certaine surprise qu’elle sursauta lorsque la sonnerie retentit à la porte principale. Audrey se leva rapidement toujours un pinceau à la main, lorsqu’en ouvrant la porte elle découvrit l’identité de celui qui l’avait abandonné quelques années auparavant. « Jack?! ». Le nommé esquissa un sourire forcé et gêné. « Je sais que je suis la dernière personne que tu voudrais voir à l’heure actuelle mais je crois … ». « Que j’ai le droit le savoir ? Oui j’étais en droit de savoir mais la question n’est pas là … Pourquoi … Pourquoi être là, aujourd’hui ? ». Jack la toisa d’une œillade furtive et impassible, une expression que la belle ne connaissait que trop bien et qui signifiait beaucoup à la fois. La seule interrogation qu’elle avait à l’esprit présentement était qu’elle signification demeurait la bonne cette fois ci.