Visite impromptu - PV JAAZIEL

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« Si je pouvais remonter le temps... »

« Oh... Qu'est-ce que tu fais ici ? On ne devait pas ce voir, enfin, je crois. »

« Rentre, on ne sais jamais si Madame Carlson sort, elle risque de se faire des films. »

Crédit : . Messages : 44 Date d'inscription : 08/03/2011

« Je peux savoir ce que tu fais ? » Nous étions le matin. Je sortais de la douche, et sur qui tombais-je ? Ma femme, mon portable dans la main, laissant peu de doute quant à ses agissements. D’autant que lorsqu’elle m’aperçut elle sursauta et afficha la tête d’une personne prise en flagrant délit. « Quoi ? Rien… Mon portable n’a plus de batterie, je voulais juste… » Je la coupai avant qu’elle finisse sa phrase. « Te fatigues pas tu mens très mal. Depuis quand tu fouilles dans mes affaires ? » Elle prit un air offusqué que je soupçonnais de sonner assez faux. « Quoi ? Je ne… » Au vu de mon regard elle comprit que cela ne servait à rien d’essayer de mentir « Très bien. Oui je regardais tes SMS. Mais c’est la première fois que je le fais » Je soupirai et lui prit le portable des mains. Mine de rien en la voyant tout à l’heure avec mon cœur avait fait un bond dans ma poitrine. Et si elle tombait sur quelque chose qu’il ne fallait pas ? J’étais toujours très consciencieux et effacer tous les SMS ou traces d’appels compromettant. Mais je n’étais pas à l’abri que pendant ma douche Ruthie ai cherché à me joindre. Evidement de ce côté-là on était très prudent et évitait la plupart du temps de se contacter par texto, ne sachant jamais qui pourrait tomber dessus. Une erreur était si vite arrivée. « Et je pourrais savoir pourquoi ? » Valait mieux jouer la carte du mari outré qu’on l’espionne afin de dissiper les doutes. Chaque jour je m’étonnais un peu plus de la facilité avec laquelle je pouvais mentir, et franchement ça me faisais peur. A croire que j’étais passé maitre dans l’art de tromper les gens. Peut être pas tant que ça dans la mesure où Jewel commençait à se poser de plus en plus de questions. La jeune femme décida de passer à la contre-attaque « Où tu étais hier soir ? » « C’est quoi cet interrogatoire ? » « Réponds à la question s’il te plait. » « Au travail, tu le sais très bien. C’est moi qui ai fait la fermeture du bar. » Ce qui pour une fois était la stricte vérité. Si extérieurement je paraissais parfaitement à l’aise et sur de moi, je pouvais vous dire qu’intérieurement je n’en menais pas large. « Alors c’est quoi cette trace de rouge à lèvre que j’ai trouvé sur le col de ta chemise ? » Bonne question. Cela ne pouvait pas provenir de Ruthie, parce que de 1) je ne l’avais pas croisé de la veille, et de 2) elle ne serait pas assez stupide pour faire une telle erreur. « Mais j’en sais rien moi ! » Mauvaise réponse. « Alors quoi, elle serait apparue toute seule, tu te fous de ma gueule ? » Bon sang ce que je détestais me faire agresser ainsi dès le petit matin ! « Mais puisque je te dis que…ah si je sais. Ça doit venir de cette fille. Elle s’est montrée un peu trop entreprenante. Elle était complètement saoule, je lui ai fais appeler un taxi, et me suis assurer qu’elle le prenne. Il ne s’est rien passé je peux te l’assurer. Tu me fais confiance non ? » Jewel ouvrit la bouche comme pour rétorquer un truc du genre « non » avant de finalement se rétracter, s’adoucissant tout à coup. « Bien sur. Désolé pour le portable, je ne sais pas ce qui m’a pris, je suis désolée » Pourquoi avais je l’impression qu’elle se contentait de laisser couler pour cette fois mais qu’elle n’en avait pas réellement fini ? Ces derniers temps c’était de plus en plus souvent qu’elle cherchait à connaître mon emploi du temps en détail, qu’elle m’appelait en milieu de journée, comme pour contrôler où j’étais et surtout avec qui. L’idée même qu’elle puisse découvrir mon infidélité m’effrayait au plus haut point. Et si elle demandait le divorce ? Si elle m’enlevait la garde de notre fille ? Si elle m’empêchait de la voir ? Je ne le supporterais pas. Qu’allais-je faire ?

Jewel parti au boulot et au passage déposa notre fille à l’école. Aujourd’hui je ne commençais pas à travailler à 20h ce soir, ce qui me laissait toute la journée de libre. Je passai de bonnes heures à cogiter tous les scénarios possibles, à peser le pour et le contre… Une seule solution s’imposa à moi : il fallait que je quitte Ruthie. Peut importe combien ça serait douloureux et difficile, je ne voyais pas d’autres choix. Et franchement ça me brisait le cœur car je n’avais pas le moins du monde envie de mettre un terme à notre relation. Mais peut être le fallait il enfin… Je décidai de me rendre à la salle de danse pour la voir sachant qu’elle avait un cours mais je fus surpris de constater qu’elle avait annulé. Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes. Peut être était elle malade ? Je conduisis alors directement jusque chez elle et toquai à sa porte. « Oh... Qu'est-ce que tu fais ici ? On ne devait pas ce voir, enfin, je crois. » En effet généralement je ne passais jamais chez elle à l’improviste, trop dangereux ne sachant pas avec qui elle pourrait se trouver. Mais là c’était important. « Rentre, on ne sais jamais si Madame Carlson sort, elle risque de se faire des films. » Je ne me fis pas prier et pénétrai dans son appartement dont elle s’empressa de refermer la porte. « On n’avait pas rendez vous je sais, mais il fallait que je te vois, c’est important… » Contrairement à d’habitude je ne l’avais pas embrasser en guise de bonjour, je gardai mes distances, et à vrai dire n’était pas vraiment des plus à l’aise. « Je suis passé à la salle mais j’ai vu ton mot. Tu es malade ? » m’inquiétais je, ne la trouvant pas en très grande forme.

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« On n’avait pas rendez vous je sais, mais il fallait que je te vois, c’est important… »

Mon cœur se serra quand il prononça cette phrase, vous savez, c'est un peu quand l'un des membres du couple dit à l'autre "il faut qu'on parle". Ça ne présage jamais rien de bon et j'ai la sensation que je ne vais pas sortir indemne de cette discussion. A peine la porte refermée, je me dirige vers la cuisine sort une bière du réfrigérateur pour Jaaziel et me prend le pot de glace que je voulais manger avant d'être interrompu. Je prend le tout et le dépose sur la petite table basse. Il ne m'avait pas embrasser, c'était une chose qu'il faisait toujours quand nous nous retrouvions et cela me confortait dans l'idée que cette visite n'était pas tout simplement pour que l'on passe du temps ensemble. J'aurais du me douter que cela arriverait un jour, que ça se retournerais certainement contre moi, mais je n'avais pas eu la force de tout stopper avant de tomber amoureuse. Car oui, je pouvais le dire et cela même si c'était difficile, je tenais à lui plus que tout. En plus, le fait de porter son enfant m'a conforter dans l'idée que nous pourrions être une belle famille. Mais la naïveté fait partie de mon caractère, je pense comme beaucoup de jeunes femmes que le Prince Charmant va venir un jour frapper à ma porte. En le voyant pour la première fois il y a quatre ans, j'ai penser que c'était peut-être lui. Je ne suis pas contre les relations adultérines, après tout, je sais que l'amour fini par s'effriter un jour et le fait qu'il soit marié ne me gênais pas au début. Mais c'était il y a quatre ans tout de même. M'installant sur le canapé, j'attrape la télécommande et arrête le programme qui était en route. Soupirant, je prend une cuillère de glace alors qu'il prenait la parole pour la première fois depuis qu'il était entrer.

« Je suis passé à la salle mais j’ai vu ton mot. Tu es malade ? »

Je me redresse un peu et je le regarde, c'est vrai que ce n'est pas difficile de comprendre que je ne suis pas au plus haut de ma forme. En me regardant dans la glace ce matin, j'ai fait une comparaison avec la petite-amie de Frankestein, rien de bien glorieux. Puis, ma tenue vestimentaire était loin d'être aussi soignée que celle que je mettais d'habitude, je portais un vieux jogging de danse ainsi qu'un tee-shirt qui avait appartenu à mon frère pendant son adolescence. Autant dire qu'il ne datait pas d'hier. Pourtant, je ne pouvais pas lui dire que j'étais enceinte, tout du moins pas du moment qu'il ne m'avais pas dit la raison de sa visite.

« Je ne suis pas en très grande forme... Rien de bien grave, je serais très certainement sur pieds d'ici demain et je pourrais reprendre mes cours comme si de rien n'était. J'ai le meilleure remède entre les mains. Et toi, tu ne devrais pas être au bar ? »

Il m'avait toujours dit vouloir être médecin, mais la naissance de sa fille, bien qu'heureuse, l'a obliger à mettre ses rêves de côté et de trouver une nouvelle voie. Il s'est plutôt bien débrouiller, son bar est très fréquenter et j'y passe assez souvent. Soit pour pouvoir le voir ou bien pour le rendre jaloux en compagnie de son nouveau barman qui n'est autre qu'un ami très sympathique. C'est assez gamin, je le sais, mais je ne peux m'empêcher d'essayer de tout faire pour savoir si je compte vraiment pour lui, je n'ai pas assez de courage pour lui demander en face. Puis Levi est vraiment un chic type, mais voilà, ça ne fonctionne pas vraiment et je pense que nous allons devoir passer à l'étape supérieure. Les baisers, même si ça ne me plaît pas trop. A mes yeux j'aurais l'impression de le tromper, même si je sais que ce n'est pas réellement le cas. Mon regard coule vers lui, je ne peux pas faire autrement même si j'essaye de le laisser sur un point fixe. Il m'attire, littéralement. Je peux voir le sérieux dans son regard, son air contracté et au fond de moi je comprend le but de sa visite, aujourd'hui, au beau milieu de l'après-midi. Difficilement je retiens mes larmes et laisse les mots passer mes lèvres sans le vouloir, juste pour être certaine.

«Tu n'as pas encore parler à ta femme, n'est-ce pas ? Non, je devrais le savoir avec le temps... Mais tu n'est pas là seulement par inquiétude, hein ? Il y a autre chose, c'est ça ?

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Après m’avoir laissé entrer dans l’appartement, Ruthie se rendit à la cuisine pour me servir une bière et elle…un pot de glace ? Franchement ça ne laissait présager rien de bon, depuis quand soignait on les maladies par de la glace ? Non c’était plutôt le remède préféré des femmes lorsqu’elles avaient un coup de blues, qu’elles déprimaient, enfin en tout cas pas dans le meilleur de leur forme. Ma femme était elle aussi une adepte de la crème glacée. Certains trouvaient du réconfort dans la nourriture, moi c’était dans le sport, chacun son truc. Elle s’installa sur le canapé. Je fis de même m’asseyant à ses côtés. « Je ne suis pas en très grande forme... Rien de bien grave, je serais très certainement sur pieds d'ici demain et je pourrais reprendre mes cours comme si de rien n'était. J'ai le meilleur remède entre les mains. Et toi, tu ne devrais pas être au bar ? » Pourquoi avais je le sentiment qu’il y avait plus derrière tout ça ? Comme si elle me cachait quelque chose, ou alors étais je tout bonnement paranoïaque. Peut être avais je simplement envie de retarder le moment fatidique, la vrai raison de ma présence… Je décidais de ne pas insister, espérant seulement que je n’étais pas la cause de son absence au travail aujourd’hui. « Je n’embauche qu’à 20h. » De toute manière étant le patron c’est moi qui décidais de mes horaires. Gérer un bar n’était peut être pas le métier de mes rêves mais ça me plaisait assez. Comme bon nombre de gens j’avais été confronté à la duré réalité de la vie, devant abandonner mes rêves prématurément. Il ya longtemps que je m’étais fais à l’idée que je ne deviendrais pas un brillant chirurgien. J’avais du lâcher mes études pour m’occuper de ma famille. Mais en y repensant si c’était à refaire je le referais sans hésitation. Ma famille était bien plus importante que n’importe quelle carrière. Et puis dans le fond je ne m’en étais pas tiré trop mal non ? Y’avait pire comme situation.

«Tu n'as pas encore parler à ta femme, n'est-ce pas ? Non, je devrais le savoir avec le temps... Mais tu n’es pas là seulement par inquiétude, hein ? Il y a autre chose, c'est ça ? » Ruthie avait comprit que ma visite avait un but bien précis qui ne lui plairait probablement pas. La connaissant je sentais qu’elle retenait ses larmes de couler. Rien que là voir là dans cet état alors que je ne lui ai encore rien dit, ça me fendait le cœur. Comment allais-je pouvoir lui annoncer que je la quittais ? Comment pourrais-je lui faire ça ? Je me sentais déjà défaillir…comme je l’avais déjà fais bon nombre de fois, mais face à ma femme. Sauf que cette fois il fallait que j’aille au bout, je ne pouvais pas me défiler indéfiniment. Il était temps que je fasse un choix. Ce que Ruthie m’avait souvent demandé, sauf que malheureusement ça ne tournerait pas en sa faveur… Voilà 4 ans que je la voyais en cachette et franchement je ne savais pas bien ce que je ressentais à son égard. Avec elle je me sentais bien, tout me paraissait beaucoup plus simple, tout mes problèmes envolés… Mais pour autant était ce de l’amour ? Tout ce que je savais c’est que je tenais énormément à elle. Quelque part peut être avais je peur de mes sentiments pour elle, voilà pourquoi je me refusais à y penser.

« Non je ne lui ai pas parlé… » Nerveux, je me triturais les mains. J’avais du mal à soutenir son regard. « …et je ne le ferais pas. » Je me rendais bien compte que cela allait à l’encontre de tout ce que je lui répétais auparavant, lui ayant promit qu’au bout du compte je quitterais Jewel et obtiendrait le divorce. Mais y avais je réellement cru moi-même ? Ou dans le fond savais je très bien qu’un jour ou l’autre on en arriverait là ? « Je ne sais pas comment te dire ça, je… » Je suis d’avis que malgré mon absence de mot elle devait déjà avoir comprit de quoi il retournait maintenant. Je lui pris la main et la regardais dans les yeux. « Jewel à de plus en plus de doutes… Si elle venait à découvrir notre relation, ça la détruirait tu comprends. Et il faut que je pense à Lilly aussi… Je sais ce qu’à fait le divorce de mes parents sur moi, et je ne veux pas qu’elle ai à subir la même chose » Mes parents s’étaient séparés lorsque j’avais 6 ans. En très mauvais termes. Ça n’a vraiment pas été joli à voir, et tout cela en avait résulté par le départ de mon père qui ne venait plus que me voir une ou deux fois par an. Aujourd’hui il avait une nouvelle famille et c’était à peine si on existait à ses yeux moi et ma sœur. Je respirais un grand coup et reprit. « Toi, moi…ça ne peut plus continuer. » Et voilà, je venais sonner le glas de notre relation. Mais n’étais je pas en train de faire là une énorme erreur ? « Je suis désolé... »

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J'ai des frissons dans le corps entier et mon regard coule vers la bouteille de bière qui prône sur ma table basse, une furieuse envie de la vider pour occulter. Même si je déteste cet alcool je pense que je pourrais me jeter dessus si je n'étais pas enceinte. C'est exactement ce que je ressentais quand nous faisions une représentation devant un grand public, sauf que ce qui en résultait était toujours positif. Là, je commençais vraiment à avoir de grand doute. Il avait pris place à mes côtés, sans toutefois être proche de moi, une sorte de zone de sûreté statuant entre nous. Je sursautais légèrement quand il me dit qu'il ne commençait qu'à vingt-heures et je ne pu m'empêcher de jeter un coup d'œil à l'horloge qui était accrocher au dessus de ma télévision. Quatre heures dix. Comme le temps semble passer lentement dans ce genre de moment. Je prenais conscience furtivement que tout aurait été différent si j'avais refuser d'accepter son offre de boire un verre ensemble il y avait quelques années. Nous ne serions pas là, je ne serais pas enceinte et peut-être que je serais en train de vivre une relation normale avec un jeune homme qui ne jouerais pas un double jeu. Mais je l'avais voulu et maintenant, je le sentais, j'allais m'en mordre les doigts. Pourtant, j'allais en rajouter un peu, juste pour essayer de me sentir un peu mieux.

«Ca va avec Levi ?»

On ne pouvait pas faire plus puéril, j'en était plus que certaine, mais nous n'avions jamais réellement parler de mes attaques envers le jeune homme pour le rendre jaloux. Chose qui n'avait pas l'air de fonctionner. Au bout du compte, j'aurais peut-être été plus heureuse en restant avec Gabrielle, elle était du genre plutôt expressive pour ce qui était de ses sentiments. Je l'avais aimer plus que tout, oh que oui, la passion de la danse nous liant avec en plus ce sentiment fort qui me prenait au cœur à chaque fois que la voyais. Avec Jaaziel, ça avait été encore plus fort, je ne peux pas dire ce qui m'avait traverser l'esprit quand ses lèvres avaient rencontrer les miennes pour la première fois. Cette nuit-là avait été tout simplement magique pour moi. Pour lui ? Aucune idée, en fait, nous ne parlions que très rarement et seulement pour mettre au point notre système de rendez-vous. Tout ce qu'il fallait pour envoyer un couple dans le mur, enfin, si nous en étions réellement un. Alors que je retenais mes larmes, sa voix reprit possession de l'endroit, sans assurance.

« Non je ne lui ai pas parlé… et je ne le ferais pas.»

Un hoquet traversa mes lèvres et je détournais rapidement les yeux pour qu'il ne puisse pas voir la tristesse voiler mes yeux. Mon cœur est en train de se briser, littéralement et je pose doucement ma main sur ma bouche afin de stopper tout gémissement qui pourrait montrer mon état d'esprit. J'ai compris, il est là pour mettre fin à notre histoire et je sais que je ne pourrais rien faire pour le changer d'avis, ou presque. Je repense à notre futur enfant et me demande si je doit lui en parler. Après tout, avec la lâcheté qui me caractérise, je pourrais fuir après notre séparation et essayer de me reconstruire autre part. Enfin, si je le peux.

« Je ne sais pas comment te dire ça, je… »
« Te foule pas, je pense que même si je n'ai pas fait d'études supérieures, je n'ai pas besoin de décodeur pour comprendre ce que tu veux dire. »

Il reprend son discours tout en attrapant sa main et je n'ai pas la force pour la retirer, sentir sa peau sous la mienne me laisse penser que j'ai encore un peu de temps avec lui. Jusqu'à ce qu'il ne parte et que je ne me retrouve seule, complètement. Il m'explique que sa femme à des doutes, qui n'en aurait pas après autant de temps, c'est déjà une chance qu'elle n'est pas déjà débarquer chez moi pour me faire ma fête. Puis sa fille, je peut comprendre qu'il ne veuille pas qu'elle souffre... Je ne peux pas avoir conscience de ce qu'est un divorce, après tout mes parents m'ont toujours donner l'image d'un couple heureux et amoureux. Même s'ils ont souvent eu des prises de bec plus que mémorable au sujet de Sheldon ou du mien. Je touche vraiment le fond quand sa phrase suivante atteint mon cerveau « Toi, moi…ça ne peut plus continuer. » Avec colère, je me redresse et me retrouve à l'autre bout de mon salon afin qu'il ne puisse plus être auprès de moi. Un petit rire sans joie passe mes lèvres quand il me dit qu'il est désolée. Je sens la haine monter lentement dans mes veines et je laisse les mots sortirent de ma bouche.

«Tu sais quoi, moi aussi je suis désolée, pas pour tout ce que nous avons vécu... Non, je ne pourrais pas. Mais sache que si j'avais le pouvoir de remonter dans le temps, je ferais tout pour que rien ne commence entre nous. J'ai est été tellement naïve de croire que tu allais enfin faire ce que j'attendais depuis tellement longtemps, parce qu'au début ça ne me gênais pas car je ne t'aimais pas... Pas comme aujourd'hui en tout cas. J'aurais du écouter Lex quand elle me disait que ça ne finirais pas bien et que ce serait moi qui souffrirais. Elle avait raison, mais je pensais pas que ça ferais aussi mal. Est-ce que tu te rends compte que mon cœur est en train de s'émietter ? Mais tu sais quoi, tu sera heureux de pouvoir reprendre ta vie, de voir que Lilly ne souffrira pas d'un divorce... Tout sera comme avant pour toi. Mais moi, dans une dizaine d'années, comment est-ce que je pourrais expliquer à notre enfant que son père voulait seulement un peu de bon temps avant de reprendre sa vie de famille ? Hein, je lui dirais comment ? Et dans tout ça tu n'auras gagner qu'une chose, le fait qu'il te détestera autant que moi. »

J'ai laisser les larmes couler sur mes joues sans aucunes retenues et sans lui jeter un regard, je me dirige dans me chambre pour me reprendre. Je ne voulais certainement pas lui annoncer comme cela, mais les mots sont sortie sans que je ne puisse les retenir et au bout du compte, je ne le regrette pas. A bout de souffle, une main sur mon ventre, je m'assieds sur mon lit et laisse ma peine s'exprimer. Après tout, à quoi bon reste digne ? Je n'ai plus personne à qui plaire.

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«Ca va avec Levi ?» Sa question me prit par surprise, ne m’attendant pas à ce qu’elle place mon employé dans la conversation. Qu’est ce qu’il venait faire là ? C’est alors que la lumière se fit dans mon esprit. Se pourrait il que son récent rapprochement envers lui ai un quelconque rapport avec moi ? Dans le simple but de me rendre…jaloux ? Il est vrai que j’avais trouvé suspect son comportement envers lui mais je ne m’en étais pas inquiété outre mesure. Pourquoi le devrais-je ? Nous n’étions pas un couple à proprement parler et elle pouvait flirter avec qui bon lui chantait. Peut être bien que cela m’indifférait, sachant dans le fond que je possédais son cœur et qu’elle n’irait pas voir ailleurs. Un comportement probablement égoïste dans la mesure où je l’empêchais de vivre une vraie relation. Remarquez elle avait fait son choix toute seule, jamais je ne l’avais interdit de sortir avec un autre mec. Même si dans le fond je savais que je ne le supporterais pas. Je la voulais pour moi tout seul. Plutôt hypocrite dans le sens ou la réciproque ne marchait pas, vu que je voyais toujours ma femme. « Très bien, pourquoi ça n’irait pas ? » répondis je d’un ton détaché, faisant semblant de ne pas voir l’allusion. Si elle pensait me faire réagir, raté. De toute façon l’heure n’était pas à de petits jeux puérils. Il fallait que j’aille au bout de ce pourquoi j’étais venu.

Lorsque je lui annonçais ne pas avoir l’intention de parler à ma femme, je sentis un voile de tristesse de la part de Ruthie. Elle émit un hoquet de stupeur et se passa la main sur la bouche, probablement pour essayer de contrôler ses émotions. Le moment que je redoutais le plus était en train de se produire : je lui brisais le cœur. Quelque part j’avais toujours su que ça finirait de cette manière. Que pouvait-il sortir de bon d’une relation illégitime ? A base de duperie, de mensonges ? « Te foule pas, je pense que même si je n'ai pas fait d'études supérieures, je n'ai pas besoin de décodeur pour comprendre ce que tu veux dire. » Juste. Mais il fallait quand même que je le dise à haute voix. Et ça me tuait de devoir sortir ces paroles…Et Ruthie de les entendre. Puisque lorsque je lui balançais que tout était fini entre nous, elle bondit du canapé pour se retrouver à l’autre bout du salon, comme pour mettre le plus de distance entre nous. Evidemment la première réaction qu’elle eut fut la colère. Probablement préférable plutôt que de la voir éclater en sanglots, dévastée. Elle commença alors à me cracher au visage tout son ressenti « Tu sais quoi, moi aussi je suis désolée, pas pour tout ce que nous avons vécu... Non, je ne pourrais pas. Mais sache que si j'avais le pouvoir de remonter dans le temps, je ferais tout pour que rien ne commence entre nous. » J’y avais déjà pensé figurez vous. Que ferais-je si j’avais la possibilité de changer le passé ? Effacerais-je Ruthie de ma vie ? Probablement que tout aurait été plus simple si je ne lui avais pas demandé ce fameux soir de prendre un verre. Pour autant le regrettais-je vraiment ? Elle avait apporté tant de choses dans ma vie… Alors non je ne savais pas ce que je ferais. Je me levai du canapé pour lui faire face. « J'ai est été tellement naïve de croire que tu allais enfin faire ce que j'attendais depuis tellement longtemps, parce qu'au début ça ne me gênais pas car je ne t'aimais pas... Pas comme aujourd'hui en tout cas. » C’est con mais en 4 ans de relation pas une seule fois elle ne m’avait dit m’aimer. Bien sur je m’en doutais, sinon pourquoi s’acharnerait elle à rester avec moi malgré mon mariage ? Parler de nos sentiments n’avait jamais été notre fort. Ou plutôt le mien. Dès qu’il était question d’exprimer des sentiments j’avais tendance à trouver une échappatoire. Probablement par peur de les affronter. « J'aurais du écouter Lex quand elle me disait que ça ne finirais pas bien et que ce serait moi qui souffrirais. Elle avait raison, mais je ne pensais pas que ça ferais aussi mal. Est-ce que tu te rends compte que mon cœur est en train de s'émietter ? » J’en avais conscience et croyez moi, je n’en menais vraiment pas large. D’autant que je me rendais compte à quel point mon comportement pouvait être égoïste. Je la sacrifiais ni plus ni moins pour le bien de MA famille. Mais elle dans tout ça ? Remarquez que quoi que je fasse, choisisse, quelqu’un en souffrira forcément. Je voudrais tellement la prendre dans mes bras, la réconforter, lui dire que je plaisantais, que je la choisissais elle… Pourtant je restais planté là, à deux mètres d’elle. Impuissant. « Mais tu sais quoi, tu seras heureux de pouvoir reprendre ta vie, de voir que Lilly ne souffrira pas d'un divorce... Tout sera comme avant pour toi. » Elle disait ces paroles comme si elle ne comptait pas pour moi, ce qui était complètement faux. Je m’apprêtais d’ailleurs à rétorquer quand les mots qui suivirent de sa bouche me percutèrent de plein fouet. « Mais moi, dans une dizaine d'années, comment est-ce que je pourrais expliquer à notre enfant que son père voulait seulement un peu de bon temps avant de reprendre sa vie de famille ? Hein, je lui dirais comment ? Et dans tout ça tu n'auras gagné qu'une chose, le fait qu'il te détestera autant que moi. » Sur ce elle couru en pleurs dans sa chambre. Et moi je restai planté là, interdit par ces mots. Notre…notre enfant ? Depuis quand en avait on un ? Elle ne sous entendait tout de même pas être…enceinte ? Non ce n’était pas possible, j’avais du mal comprendre. Oui voilà, c’était probablement ça. Au bout d’une vingtaine de secondes je repris enfin mes esprits pour me rendre dans la chambre de Ruthie. Je la retrouvais assise sur son lit, en larmes. Pour autant l’heure n’était pas à la consolation. Elle ne pouvait pas s’en tirer comme ça, me lâchai une bombe pareille et fuir. Il fallait que je sache. « Qu’est ce que tu voulais dire par notre enfant ? Tu n’es pas enceinte ? Tu ne peux pas l’être…Tu prends la pilule. N’est ce pas ? Tu dis ça simplement pour me blesser » Par vraiment les paroles qu’elle souhaiterait entendre. Mais j’avais désespérément besoin de savoir qu’elle plaisantait. Parce qu’un enfant… N'empêche que je commençais sérieusement à paniquer.

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Parler de Levi était complètement idiot, je le sais, mais je n'ai pas pu m'empêcher de le faire. J'ai vu le surprise sur le visage de Jaaziel, c'est vrai, il ne devait certainement pas s'attendre à ce que je parle de lui. Il faut dire que depuis quelques temps, en fait depuis approximativement deux semaines, je faisait tout mon possible à chaque fois que que je me retrouvais au bar de le rendre jaloux. Puis mon cher complice était un garçon vraiment charmant et surtout il était très joueur, donc ce petit jeu ne lui déplaisait pas. Pourtant, ça n'avait pas du tout l'air de marcher, laissait parler ses sentiments n'étaient pas une habitude chez lui. Loin de là, nous n'avions jamais parler de ce sujet ensemble et maintenant je pense que cela n'arrivera plus jamais. Je veux dire, moi il y a longtemps que j'ai pris conscience que j'avais des sentiments très fort pour lui, trop pour mon propre bien même. Mais jamais, peut-être par peur, je n'ai eu le courage de le lui avouer en face. Quand il me répondit que tout allait très bien, je ne pu m'empêcher d'être triste, après tout j'aurais bien aimer qu'il me dise qu'il avait quelques problèmes avec lui. Je pouvais vraiment être maso par moment.

«C'est que je l'ai vu hier, mais on a pas réellement eu le temps de discuter de son nouveau travail.»

Coup bas, je sais, surtout que ça me collait une drôle d'image. Il pourrait croire que j'avais été voir ailleurs, ce qui n'était absolument pas le cas, je n'avais jamais tromper un de mes compagnons ou encore une de mes petites-amies. La fidélité était une chose important, un comble quand on voie que je sort avec un homme marié qui partage tout les soirs le lit de sa femme. Cela m'empêche parfois de dormir, je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer en train de l'embrasser ou plus. C'est horrible, mais je ne lui ai jamais dit tout ça et je pense qu'il n'en sera rien. Enfin, tout cela pour dire que notre relation viens de prendre fin et que je me retrouve dans ma chambre en train de pleurer comme une adolescente qui ne sais plus quoi faire. Moi qui rêvais d'une famille, qui pensais qu'un jour nous pourrions être ensemble sans plus nous soucier de nous cacher. J'aurais du savoir que c'était tout simplement utopique. Ma naïveté me fera toujours souffrir, le mieux serait que je devienne un vrai bloc de glace et que je ne laisse plus apparaître mes sentiments. Alors que j'essayais de calmer mes pleurs, je prenais conscience de tout ce qui je lui avais balancer à la figure, ma peine et surtout ma grossesse, je n'en revenais toujours pas. Bien sur il avait le droit de savoir, mais j'aurais du le faire alors que j'étais calme, pourquoi pas dans quelques semaines quand j'aurais réussi à me mettre de côté ma rancœur. Mon impulsivité me jouera toujours des tours. Enfin, je ne sais pas combien de temps je suis rester seule dans ma chambre, mais quand sa voix à résonner, je n'ai pas pu m'empêcher de sursauter. Je crois que j'aurais aimer qu'il soit lâche et qu'il est pris la fuite, mais non, il était toujours là.

« Qu’est ce que tu voulais dire par notre enfant ? Tu n’es pas enceinte ? Tu ne peux pas l’être…Tu prends la pilule. N’est ce pas ? Tu dis ça simplement pour me blesser. »

Alors là, je touchais le fond du trou, complètement. Moi qui pensais qu'il aurait au moins une once de fierté à l'idée que je porte son enfant, je me trompais encore une fois. En lui jetant un regard, j'avais plutôt l'impression que cette idée le terrifiait ou encore l'horrifiait. Mu par une poussée soudaine de courage, je me redressais et m'approchais de lui, mes larmes n'étant plus qu'un souvenir.

«Oui, je dit cela simplement pour te blesser, je suis le genre de personnes qui aime faire ce genre de déclaration alors que ce n'est pas vrai. Tu me connaît tellement bien Jaaziel, hein, après quatre ans d'une relation comme la notre, c'est vrai que je pourrais te faire ce genre de crasse. Mais n'est pas peur, je ne t'ai pas cet enfant derrière ton dos, je ne suis pas aussi désespérée... Toutefois, j'ai pris ma décision et rien ne me fera changer d'avis, il va venir au monde et s'il le faut, je m'en occuperais seule. Au bout du compte, tu ne me doit rien et je ne te demande pas d'être présent. Mais si tu veux vraiment une preuve de ma sincérité, je vais te la donner. »

Je me retourne et me dirige vers ma commode où j'ai ranger le résultat de l'analyse sanguine que le médecin m'avait donner après m'avoir annoncer cette magnifique nouvelle d'après ses mots. Les nerfs à vif, je fouille pendant près d'une minute avant de trouver le papier qui se trouvait sous mes tee-shirt. Me remettant sur mes pieds, je retourne vers lui aussi vite que je le peut et lui colle le papier contre le torse avant de me détourner pour ne pas voir son regard.

Crédit : . Messages : 44 Date d'inscription : 08/03/2011

« C'est que je l'ai vu hier, mais on a pas réellement eu le temps de discuter de son nouveau travail.» Hmm hier… Levi ne travaillait pas donc elle avait du le voir sur son temps libre. Mais pourquoi ce besoin soudain de m’en parler ? Et que voulait elle dire par elle n’avait pas eu le temps de discuter de son nouveau travail ? Quoi, elle sous entendait qu’ils étaient trop occupé pour ça ? Genre à batifoler ? Et j’étais supposé gober une chose pareille ? D’autant que si cela avait été la vérité je douterais fortement qu’elle s’en venterait. Ruthie n’était pas ce genre de fille je le savais. Vraiment cela en devenait ridicule qu’elle insiste autant, pour la subtilité on repassera. Or je n’avais pas la moindre envie de rentrer dans son jeu que je trouvais passablement puéril. « Et bien pour le moment je n’ai pas à me plaindre de son travail » répondis je une nouvelle fois comme si je n’avais pas saisi le sous-entendu. Elle ne m’aurait certainement pas aussi facilement. En tout cas c’était vrai, pour le moment Levi était un bon employé, hormis le fait qu’il fricotait un peu trop avec Ruthie. Mais après tout il ne savait pas pour Ruthie et moi alors dans le fond je n’avais rien à lui reprocher. Enfin ça c’est ce que je croyais…

« Oui, je dit cela simplement pour te blesser, je suis le genre de personnes qui aime faire ce genre de déclaration alors que ce n'est pas vrai. Tu me connais tellement bien Jaaziel, hein, après quatre ans d'une relation comme la notre, c'est vrai que je pourrais te faire ce genre de crasse. » Evidemment elle avait raison et je le savais parfaitement. Le problème c’est que j’aurais largement préféré qu’elle me mente juste dans le but de me blesser. Dans le fond je savais qu’elle disait la vérité, mais pour une fois j’aurais préféré me tromper sur la personne. Parce qu’un bébé… Bien la dernière chose à laquelle je m’étais attendu. « Mais n'est pas peur, je ne t'ai pas cet enfant derrière ton dos, je ne suis pas aussi désespérée... Toutefois, j'ai pris ma décision et rien ne me fera changer d'avis, il va venir au monde et s'il le faut, je m'en occuperais seule. Au bout du compte, tu ne me doit rien et je ne te demande pas d'être présent. Mais si tu veux vraiment une preuve de ma sincérité, je vais te la donner. » Je la regardai fouiller dans un tiroir de sa commode avant d’en ressortir un papier qu’elle me colla violement sur la poitrine. Je baissais les yeux sur la feuille. Malheureusement je ne pouvais plus nier l’évidence, j’avais la preuve sous les yeux. Ruthie était bel et bien enceinte. Je n’en revenais pas… Comment était ce possible ? D’accord cela faisait très longtemps qu’on utilisait plus de préservatifs mais elle prenait la pilule… Bien sur j’étais parfaitement placé pour savoir que parfois ce n’était pas efficace à 100%. A croire que j’étais le roi pour faire des bébés par accident ! J’avais des spermatozoïdes de compète ou quoi ? Je savais que j’aimais bien gagner mais quand même, pour une fois j’aurais bien aimé qu’ils n’atteignent pas leur cible XD. Franchement j’avais comme un sentiment de déjà vu. Sauf que cette fois ci la situation était mille fois plus compliquée. Ce n’était pas Jewel enceinte… Mais ma maîtresse. Oui parce qu’en définitive c’est bien ce qu’elle était non ? Même si j’avais tendance à la voir plus que ça…Ben tu m’étonnes tiens, maintenant ça allait être la mère de mon gosse ! Parce que pas besoin de poser la question de l’avortement, Ruthie venait parfaitement d’exprimer son point de vue sur la question, elle comptait le garder. Et moi dans tout ça ? Bon sang j’étais venu dans l’idée de la quitter pour sauver ma famille, et voilà que je me retrouvais avec une nouvelle sur les bras. Comment voulez vous que mon mariage n’explose pas ainsi ? J’étais dans la merde jusqu’au cou. « D’accord t’es enceinte, mais qui me dit que c’est moi le père hein ? Après tout tu as l’air de t’entendre très bien avec Levi, ce n’est pas ce que tu viens de me dire !? » Des paroles que je regretterais probablement par la suite. Mais pour lors je n’étais pas tellement en état de réfléchir. Elle m’avait prit complètement au dépourvu. Elle venait quand même de balancer une bombe dans ma vie ! Comment était ce censé le prendre ? Je n’étais absolument pas préparé à ça ! Les choses étaient en train d'échapper complètement à mon contrôle. Probablement madame Karma qui me rattrapait.

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« C'est quand j'ai eu mon angine... Mon médecin n'étant pas au courant du fait que j'avais une relation, elle n'a pas sembler bon de me dire que l'un des médicaments annulaient les effets de la pilule. Je veux dire, je l'aurais su je t'aurais demander de te protéger pour que cela n'arrive pas... Mais voilà, nous en sommes là et je t'ai dit ce que je voulais faire. Après, c'est à toi de voir. »

« D’accord t’es enceinte, mais qui me dit que c’est moi le père hein ? Après tout tu as l’air de t’entendre très bien avec Levi, ce n’est pas ce que tu viens de me dire !? »

« Crois ce que tu veux au bout du compte, après tout c'est sûrement dans ma nature de faire ce genre de choses... Hein, tu en est la plus grande preuve. J'aime bien faire du mal aux gens, tellement que je ne sort qu'avec des hommes mariés à qui je brise le cœur en leur annonçant que je suis enceinte. Ouais, je suis salope, tu as raison au bout du compte... Tu as peut-être des doutes à avoir sur la véracité de mes dires. Plus de la moitié de la ville m'est passer sur le corps, oh, après tout c'est peut-être ma voisine du dessous, tu le sais peut-être pas mais je suis sortie quelques temps avec elle avant d'avoir la mauvaise idée de te mettre dans mon lit. »

Crédit : . Messages : 44 Date d'inscription : 08/03/2011

Ruthie avait eu une étrange façon de m’annoncer la nouvelle. N’aurait elle pas pu se montrer un peu plus délicate ? Je ne sais pas moi trouver un moyen de faire passer le truc plus en douceur ? Au lieu de me le balancer ainsi de but en blanc. Remarquez je doutais que la manière dont elle me l’aurait annoncé aurait changé quoi que ce soit en définitive. Les faits restaient les mêmes. « C'est quand j'ai eu mon angine... Mon médecin n'étant pas au courant du fait que j'avais une relation, elle n'a pas semblé bon de me dire que l'un des médicaments annulaient les effets de la pilule. Je veux dire, je l'aurais su je t'aurais demandé de te protéger pour que cela n'arrive pas... Mais voilà, nous en sommes là et je t'ai dit ce que je voulais faire. Après, c'est à toi de voir. » Tss…qui aurait cru qu’une banale angine allait changer définitivement ma vie ? Bon sang madame Karma se jouait définitivement de moi. Non mais sérieusement, une angine ? Un foutu médoc’ ? Et voilà qu’elle avait un gosse dans le tiroir ? Ça n’arrivait qu’à la télévision ce genre de trucs ! Mais bon à croire que non, et évidemment il fallait que ça tombe sur moi. Vous l’aurez comprit je n’étais pas vraiment enchanté à l’idée que Ruthie soit enceinte. Devais je vous rappeler que je venais de la quitter, il y a quoi genre 30 secondes ? Dans le but de sauver ma famille. Et là… Forcément ma première réaction était purement égoïste, pensant simplement aux énormes conséquences qui allaient se répercuter sur ma vie. Probablement devrais-je me montrer plus sensible vis-à-vis de Ruthie. Ce qui serait surement le cas avec du recul, mais là… « C’est qui ce médecin ?! Elle mériterait d’être poursuivie pour foutre en l’air la vie des gens !! » Je crois que là j’étais complètement en train de déraisonner. Mais je n’arrivais pas à me calmer et du coup je sortais des propos blessants. Je venais quand même ni plus ni moins de dire que sa grossesse allait pourrir ma vie. Quel tact.

Je l’accusai même par la suite de m’avoir en quelque sorte trompé – même si je n’étais pas sur qu’on pourrait qualifier les choses ainsi. Autant dire que ça ne lui plu pas du tout. Elle ouvrit la fenêtre comme si elle avait besoin d’oxygène avant de finalement se laisser glisser contre le mur pour se retrouver par terre. « Crois ce que tu veux au bout du compte, après tout c'est sûrement dans ma nature de faire ce genre de choses... Hein, tu en es la plus grande preuve. […] Ouais, je suis salope, tu as raison au bout du compte... Tu as peut-être des doutes à avoir sur la véracité de mes dires. Plus de la moitié de la ville m'est passé sur le corps, oh, après tout c'est peut-être ma voisine du dessous, tu le sais peut-être pas mais je suis sortie quelques temps avec elle avant d'avoir la mauvaise idée de te mettre dans mon lit. » Haha ce qu’elle est drôle celle là ! Je ne savais pas si l’histoire de la voisine était vraie ou simplement pour me faire chier. En revanche j’étais parfaitement au courant de sa relation avec une femme qui avait durait un peu plus d’un an. Chose qui ne m’avait jamais dérangé. Ce qui comme le mec que j’étais, en parfait cliché pouvait me faire fantasmer. Il se pouvait aussi que j’avais déjà imaginé un plan à 3 avec Ruthie et ma femme…Idée qui n’était restait qu’à l’état de pensée évidemment, il faudrait que je sois complètement cinglé pour l’émettre à haute voix, aucune des deux n’accepterait. N’empêches ça serait vraiment le rêve non ? Enfin bref passons… « Et pourquoi pas ? Après tout on ne s’est jamais juré fidélité ! Tu as toujours été libre de faire ce que tu veux » Non ça c’était à ma femme que je l’avais promit, lors de mon mariage, devant un prêtre et une foule de gens. En tout cas j’étais en train de persister dans ma connerie. « Je ne peux pas être le père de ton enfant… » Ou plutôt était ce je ne veux pas être le père de ton enfant ? Tout laissait paraître que j’aurais préféré qu’en fait elle m’ai trompée. « Je ne peux pas… » répétais je avant de finalement prendre la poudre d’escampette. De fuir lâchement cet appartement. Je venais de ressentir un besoin irrépressible de quitter ces lieux dans lesquels j’avais l’impression d’étouffer. Laissant une Ruthie plus seule et désemparée que jamais derrière moi.

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« C’est qui ce médecin ?! Elle mériterait d’être poursuivie pour foutre en l’air la vie des gens !! »

« Le médecin n'y est pour rien dans tout ça, je veux dire que j'aurais du lui dire que je voyais quelqu'un sans pour autant rentrer dans les détails, mais je ne pouvais pas savoir que cela allait nous tomber dessus. Qui peux le prévoir ? »

« Je ne peux pas être le père de ton enfant… »

« Je t'aime… »

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